Dimanche 18 décembre à Besançon, Esplanade des droits de l’Homme à 10h30
Dans le monde selon nos dirigeant.e.s, on chasse, on expulse, on discrimine, on surexploite, on agresse, on tue, et on divise d’après l’origine, la couleur de peau, la nationalité, la religion, en brandissant la peur de l’autre au lieu de reconnaître l’égalité des droits.
Dans le monde selon nos dirigeant.e.s, l’étrangère, l’étranger, sont devenus un problème, qu’on agite pour détourner notre attention des crises réelles de notre société vers une cause simplificatrice, un sentiment d’invasion disproportionné à la réalité puisque les demandeurs d’asile ne représentent en France que 0,4 % de la population.
Des centaines de milliers de sans-papiers vivent et travaillent aujourd’hui en France. Ils y cotisent, déclarent et paient des impôts, sans aucun droit. Ces personnes sont en fait largement exploitées.
Au moment où même des patrons demandent des régularisations, l’unité est plus que jamais cruciale pour gagner la régularisation des sans-papiers, l’égalité des droits, des revenus et les conditions de travail décentes tant pour les français·e·s que pour les étranger·ère·s.
Ensemble, construisons un monde de solidarités, plus nécessaire aujourd’hui que jamais. Il en va de notre avenir à toutes et tous. Ensemble, en France, sans-papiers, migrante, migrant, étranger, étrangère, racisé·e, musulmane, musulman, syndicaliste, féministe, écologiste, habitant·e des quartiers, mobilisons-nous contre ces grands projets actuels qui cherchent à briser les solidarités en les criminalisant, détruisent aussi la planète et s’attaquent à tous nos droits.
Inscrivons nos revendications en s’attaquant aux vrais problèmes. Dans le débat à venir, prononçons nous contre un durcissement des lois contre les étrangers, qui ne résoudra rien.
Visant d’un côté à réduire le droit d’asile, à expulser plus d’étrangers et à en recruter plus de l’autre, dans les « métiers en tension », une telle gestion utilitariste inhumaine, néocoloniale des migrants continuera de plus à priver les pays d’origine de compétences indispensables . Bilan ?
Notre monde s’appelle Solidarités dans les crises multiples et liées que nous traversons.